Avoir une vision du potentiel de rendement du blé dur
GPS, en partenariat avec Arvalis, estime le potentiel de rendement des parcelles de blé dur de ses adhérents du réseau Parcelles vision, dès le début de la campagne.
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« Depuis cinq ans dans le Sud-Est, les rendements en blé dur subissent d'importantes variations d'une campagne à l'autre, expose David Conil, animateur technique de GPS (Groupe Provence Service), à Manosque. Une des conséquences avérée du changement climatique. » Dans le cadre de son réseau Parcelles vision, la coop évalue, en partenariat avec Arvalis, le potentiel de rendement de l'année des blés durs. Ce programme compte seize parcelles de référence. « Les agriculteurs ont l'habitude de gérer les apports d'azote en fonction de l'historique de leurs parcelles, et non du potentiel de l'année en cours, note Stéphane Jézéquel, ingénieur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, d'Arvalis. Avec notre méthode, ils peuvent ajuster, dès le début de la saison, la conduite du blé aux conditions de l'année. Ils profitent ainsi des années favorables et réalisent des économies d'intrants, les années les moins propices. »
CARACTÉRISER LA PARCELLE
La prévision repose sur le calcul du confort hydrique de la culture, c'est-à-dire le ratio entre ce que le blé a à sa disposition en eau dans le sol, et ce qu'il devrait consommer pour être poussé à l'optimum. Pour estimer les besoins, les techniciens de GPS établissent au début de l'hiver une fiche d'identité des parcelles. Ils mesurent la profondeur et la texture du sol à l'aide d'une tarière. Ils relèvent la localisation de la parcelle, le pourcentage de cailloux, le meilleur rendement atteint par la parcelle, le rendement et les apports d'azote de l'année précédente, la variété, la densité de plantation, la date de semis, l'écartement du semoir, le reliquat azoté. Ces données sont collectées par David Conil qui les transmet à Arvalis.
EVALUER LE POTENTIEL CLIMATIQUE
Arvalis relie ces données aux stations météo situées à proximité des Parcelles vision. Le « potentiel climatique » en q/ha est ainsi évalué dès le début de l'hiver. GPS transmet par mail l'information aux agriculteurs. Ils déterminent alors les quantités d'azote à apporter en se basant sur le potentiel de rendement estimé par Arvalis.
SUIVI POUR AJUSTER LES DONNÉES
« Le rendement est réactualisé au fil de la campagne en fonction des conditions de la culture grâce aux visites des techniciens sur les parcelles », commente David Conil. En novembre, les techniciens de GPS effectuent une première tournée au cours de laquelle ils réalisent un comptage de la densité de plantation. Ils relèvent aussi le stade végétatif, les éventuels accidents culturaux (dégâts de gel), la pression des maladies... et prennent systématiquement des photos. Ils récidivent en février, puis en avril au moment du dernier apport d'azote. « Depuis cette année, nous prélevons des épis au stade épiaison, indique David Conil. Nous effectuons des comptages de grains. Ceci permet de valider le potentiel de rendement déterminé par Arvalis. » Pour la deuxième année, les Parcelles vision sont survolées par des drones, avec à la clé une carte de modulation intraparcellaire. Les agriculteurs équipés de GPS et d'une console de modulation ont pu piloter la fertilisation en fonction de la configuration de leurs parcelles.
Chantal Sarrazin
Quatre visites de terrain ont lieu sur les Parcelles vision. Elles représentent aussi des zones d'échanges entre les adhérents de la coopérative et les techniciens.
Ces derniers relèvent le stade végétatif, les éventuels accidents culturaux (dégâts de gel), et la pression des maladies.
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